No Limit N°13 – Soizic Stokvis
No Limit n°13 « SOMETHING/AROUND »
Avec Soizic Stokvis
Du Vendredi 21 septembre 2018 au Samedi 26 janvier 2019
Vernissage le vendredi 21 septembre 2019 à partir de 18h30
Ouverture du mardi au samedi de 14h à 18h
Fermeture du 22 décembre 2018 au 7 janvier 2019 inclus et jours fériés
Entrée libre
Avec le concours de La Direction Régionale des Affaires Culturelles, de la Ville de Nîmes, du Conseil Départemental du Gard et de la Région Occitanie.
A l’occasion de cette exposition, La Vigie invite Soizic Stokvis, déjà exposée lors d’une « Rencontres » il y a quatre ans, à venir investir l’intégralité des lieux.
Le rapport à l’espace et la discussion instaurée par l’artiste entre celui-ci et le travail plastique est au centre du propos des « No Limit », permettant au travail de se déployer dans une relation intime, privilégiée et exclusive avec ce lieu et ses caractéristiques.
“Ma pratique de peintre géométrique abstraite est un travail sur la forme, qui entretient un lien étroit avec l’appréhension de l’espace.
De part mon enfance néerlandaise, j’ai été imprégnée par les peintures des intérieurs de Vermeer et Saenredam et par le mouvement De Stijl. Plus tard, c’est en France, dans ses nombreuses propositions culturelles, que je me suis familiarisée dans un premier temps avec le travail d’artistes comme Paul Klee, Vallotton, Tal Coat puis par la suite avec ceux de Pierrette Bloch, Shirley Jaffe, Fernand Léger, Henri Matisse, Vera Molnar, François Morrelet, Olivier Mosset, Claude Viallat, Bill Viola, les minimalistes américains, etc. Le lien très fort entre l’oeuvre et son espace intérieur ou environnant qui se dégage de leur travail allait accompagner mes propres interrogations artistiques.
En 2014, dans le cadre des Rencontres n° 43 à la Vigie, en poursuivant ma pratique de peintures in situ, j’ai eu le plaisir de réaliser une oeuvre murale au quatrième étage, intitulée « chambre avec vue ».
Pour la présente exposition, dans l’espace particulier qu’est la Vigie, construit à la verticale, où demeurent des éléments architecturaux et domestiques témoins du vécu de ses anciens habitants, j’ai opté pour une proposition autre que murale, en présentant des oeuvres autonomes, des « objets », qui viennent dialoguer avec la configuration et la mémoire des lieux.
Comme pour tous mes projets muraux, j’ai travaillé en un premier temps avec l’outil informatique et dans un deuxième temps sur maquettes réelles, afin de parvenir à un juste rapport entre les espaces à investir d’une part et les oeuvres d’autre part, créant de la sorte un cheminement.
Dans la conception des oeuvres, à l’instar de la toile internet, qui par une mise à plat sans distinction, confronte des données hétérogènes, j’aime entrecroiser diverses sources de référence.
Ainsi les « objets » exposés entretiennent certes un rapport avec le minimalisme, mais il ne me déplaît pas de leur réintégrer par transversalité une dimension plus baroque.
Ici, les sérigraphies en rose fluo jouent sur l’impact d’une simple ligne mais se réfèrent aussi à des éléments d’écriture. Ailleurs, les aplats réintroduisent par des étirements un semblant de perspective.
Dans les pièces relativement intimistes de la Vigie, j’ai pris le parti, majoritairement, du grand format, permettant au regardeur d’ « entrer » dans l’oeuvre. Les grandes dimensions renvoient aux rapports d’échelle, à l’architecture, et au-delà des murs, à la ville. Les couleurs, quant à elles, renvoient au Pop Art, au monde du travail et de la construction.”
Soizic Stokvis, Paris, le 8 juillet 2018